Spectacles
théâtre
Lumière !
Edison, Westinghouse, Tesla : au nom du progrès
L’histoire d’une poignée d’hommes et de femmes qui ont rêvé si fort de l’avenir, qu’ils ont fini par l’inventer.
New-York, 1878. Thomas Edison poursuit un rêve : celui d’éclairer le monde en devenant le maître de l’électricité. À sa grande surprise, le génial inventeur n’est pas seul dans la course. L’excentrique Nikola Tesla et, surtout, l’ambitieux couple Westinghouse sont, eux aussi, bien décidés à illuminer l’avenir. Edison va tout faire pour remporter la bataille. Quitte à pactiser avec la nuit, en inventant l’inimaginable...
Note d’intention de Stéphane Landowski, l’auteur
Avec cette pièce, je veux raconter « la guerre des courants », cet épisode fascinant et pourtant méconnu de la grande aventure scientifique qui a donné naissance à notre monde : un monde électrique, lumineux et confortable, entièrement dévoué au culte du progrès…
Au coeur de cette épopée, nous retrouvons des personnages aussi grands que leur légende : le couple Edison, le couple Westinghouse, et Nikola Tesla - des pionniers, des chercheurs d’or et de lumière, qui ont littéralement donné leur vie pour être aux avant-postes de l’avenir. Mais les inventeurs ignorent bien souvent jusqu’où leur invention transformera le monde, et Thomas et Georges, qui ne font pas exception, étaient loin de s’imaginer que de leur guerre pour l’ampoule allait naître l’une des pires inventions de tous les temps : la chaise électrique…
Lumière ! revient sur l’histoire d’inventeurs qui ont changé le monde. Mais c’est d’abord une histoire de chair et de souffle. Et avec cette pièce, ce sont des personnages terriblement humains que je veux raconter, pleins d’amour, de haine et de paradoxes, qui ont fait avancer l’histoire non pas avec des idées, mais avec des sentiments... C’est une aventure, lumineuse et drôle d’abord, avant qu’elle ne glisse doucement vers l’ombre et la nuit. Une épopée, avec de l’amour, du courage, des rires, de l’égoïsme, et un rêve... un rêve immense et généreux : celui d’un avenir où l’humanité n’aura plus jamais peur du noir.
Note d’intention de Maxence Gaillard, le metteur en scène
« Bientôt tout le monde sera éclairé par l’électricité et personne ne saura que tout ça a existé » Thomas Edison
D’abord, il y a cette citation dans un livre. Et puis, très vite, une fascination. Une obsession pour un fait historique qui aura fait basculer le cours de l’histoire, de l’ombre à la lumière. Et finalement, une rencontre. Celle de Stéphane Landowski qui transformera une idée, une énergie, en une histoire. En Lumière !. Une histoire qui nous interroge sur le progrès et sur ceux qui le portent. Celle d’une course historique effrénée et de son impact sur l’humanité. Tout comme la maitrise du feu ou le voyage dans l’espace, la « guerre des courants » a pour moi une résonance universelle et intemporelle, c’est l’un de ces moments précis où un éclair de génie fait basculer le monde dans une nouvelle ère. Mais à quel prix ? D’abord incontrôlable et dangereuse, l’électricité devient petit à petit maîtrisée, canalisée et surtout visible ! Mais de ceux qui font le progrès naissent parfois des sentiments très humains, égotiques, ambitieux, prétentieux parfois, au point de transformer une énergie créatrice en énergie destructrice… J’ai voulu, avec l’équipe artistique, mettre comme une évidence cette lumière au coeur de l’espace scénique. Qu’elle ne soit pas qu’un outil d’éclairage, mais que l’ampoule, ce flacon de verre qui a tout changé, soit au centre. La scénographie de Georges Vauraz et les lumières de Denis Koransky oeuvrent plus que jamais en duo pour que chaque élément se réponde parfaitement. Le plateau sera le reflet de la créativité de ceux qui ont fait la petite et la grande histoire. Le mot d’ordre reste la maniabilité pour passer d’un univers scénique à l’autre. Le travail sonore et musical de Romain Trouillet nous rendra palpable la tension, celle de l’électricité et celle de l’opposition frontale de deux visions du monde. Non sans faire monter le voltage de l’émotion. Il n’en reste pas moins que cette guerre pour l’électrification du monde est un fait historique ; il convient donc d’en respecter les codes, et les costumes de Virginie Houdinière ancrés dans leur époque sont essentiels pour nous le rappeler. Enfin, si les trajectoires des six personnages sont toutes différentes les unes des autres, la direction d’acteurs s’établira dans le sens d’un travail choral, par les mots comme par les corps. Avec une finalité : que chacun trouve sa respiration personnelle au service d’un souffle commun. Derrière une apparente gravité, la pièce est avant tout une aventure humaine qui trouve toujours, dans la complexité des personnages et leurs interactions, une grande légèreté et souvent une étonnante drôlerie ! Des hommes, des femmes et des ampoules, donc.
Et à la fin, une chaise. De l’ombre à la lumière. Et inversement.
Mise en scène : Maxence Gaillard
En collaboration avec : Pauline Devinat
Avec : Romain-Arnaud Kneisky, Maxence Gaillard, Guillaume d’Harcourt, Lauriane Lacaze, Lou Lefevre et Mathias Marty
Musique et son : Romain Trouillet
Lumière : Denis Koransky
Costumes : Virginie H.
Scénographie : Georges Vauraz
Production : Lucernaire
Coproduction : Atelier Théâtre actuel et mk prod’
Présenté par : Atelier Théâtre Actuel